Elles nous manquent déjà. Incontestablement, les handballeuses danoises sont les grandes absentes du Mondial. Chaque compétition majeure a ses pigeons, ses pauvres soupirants éjectés avant l’heure, alors que leur place semblait déjà préchauffée et accueillante. On pense ici à l’équipe de France de basket, spécialiste du genre, qui ne verra pas Pékin après avoir déjà loupé Athènes.
Les filles du grand Nord sont des reines de discipline depuis 15 ans. Championnes olympiques en 1996, en 2000 et en 2004, championnes du monde en 1997, championnes d’Europe en 1994, en 1996 et en 2002, leur palmarès en est presque effrayant. Véritable sport national, le handball féminin remplit chaque semaine les salles danoises de Slagelse à Viborg en passant par Aarhus. Rien de plus motivant pour les foules que de voir jouer les meilleures joueuses du monde, telle la Norvégienne Gro Hammerseng, la Française Valérie Nicolas ou la Serbe Bojana Popovic.
Mais voilà, les Danoises ont raté leur Euro 2006, s’obligeant à passer par des barrages afin de composter leur ticket pour le Mondial. Jusqu’ici, tout va (encore) bien. Au grattage, les Danoises tirent les Ukrainiennes, nous sommes alors en juin 2007 . Match aller : 30 – 30. Retour périlleux en Ukraine. Et là, c’est effectivement le drame : 28 – 24 pour les Slaves. Katrine Fruelund (photo), Henriette Rønde Mikkelsen, Mette Sjøberg et leurs camarades de jeu ne verront pas la France. Elles valaient pourtant le déplacement.
Mathieu Grégoire