Un terme japonisant qui fait allusion à l’envolée réalisée lors de ce geste technique très impressionnant. La joueuse intercepte la balle en vol, au dessus de la zone des six mètres, et tire avant de retomber. Une action très spectaculaire et souvent efficace. C'est LA spécialité des équipes amatrices de « show », et de folklore. Pour apercevoir un beau Kung Fu, il est recommandé de ne manquer aucun match de l’équipe brésilienne !
Bienvenue à tous!
Pour le tour principal du Mondial, elles ont changé d'endroit, et nous aussi.
Désormais, vous pourrez suivre les coulisses de la compétition à une nouvelle adresse, http://rockhandroll.blogs.liberation.fr/. Pour les fénéants, voici le lien: Rock'Hand'Roll
A tout de suite pour de nouvelles aventures!
C'est parti!
Les joueuses suent, les organisateurs paniquent, les journalistes bavardent. D'autres sont déjà plongés dans le feu de l'action. Comme Chabala, la mascotte, en vadrouille depuis des mois. Ou nous, plus modestement, qui couvrons l'événement depuis les bancs de touche.
92 matches en quinze jours. Et autant d'à-côtés. Portraits, reportages, échos, interviews, vidéos et podcasts...
Découvrez nos rubriques sur les dessous du Mondial féminin:
-Rythm'n Bleues, l'actualité de l'équipe de France.
-World Music, les nouvelles du reste du monde.
-Les groupies, du côté des supporters
-Solo, les plus beaux gestes du Mondial
-Chabalabala, ou connaitre la mascotte en long et en large
-Toute la gamme, les règle et les coups du handball
-Backstage, les coulisses de l'organisation
-Roadies, l'entourage des joueuses
-Playlist, l'univers musical du Mondial
jeudi 6 décembre 2007
K .... comme Kung Fu
Au service du handball de son pays
La carotte et le verre de lait
L'ennemi numéro un du
Et une brochette, et une !
L’ours, la gazelle et le légionnaire….
Parlons un peu de la Hongrie, de ses joueuses, de ses hommes et de ses coutumes. Si la magyare, à l’image d’Anita Gorbicz, est réputée pour sa beauté et ses dons sportifs manifestes (ci-dessous), le magyare, lui, se révèle brute et bourru. Jalousie masculine ? Pas sûr…
Reprenons depuis le début. La Hongrie arrive à Nîmes. Favorite du groupe B, elle est attendue de pied ferme par les légionnaires du coin, visiblement émoustillés de voir leurs compatriotes s’ébattre sur le terrain. Mise en jambe contre le Japon, on déroule contre le Congo et on assure contre l’Espagne. Voilà le programme d’Andras Nemeth, l’entraineur national. Mais concrètement, ses joueuses se font peur contre des surprenantes Japonaises, souffrent face aux Congolaises et se font accrocher par les Espagnoles. C’en est trop pour notre Hongrois à la carrure plantigrade. De près, ce sont surtout ses mains qui frappent l’esprit. Des pattes d’ours, sans faire injure à ses voisins slovènes. Sans doute pour attraper des saumons en vacances.
Au fil des jours, notre coach se renferme, comme s’il n’arrivait pas à attraper son pot de miel. Le soir du premier match, il regrettait que ses joueuses n’aient pas joué « le match en entier ». A contempler ses yeux noirs, plus grizzli que Winnie, on se prend à remercier le ciel de ne pas faire partie des handballeuses sous ses ordres. Le second soir, il espérait juste que ses protégées pourrait jouer « cette fois-ci jusqu’au bout », non sans égratigner au passage l’arbitrage : « Je n’ai pas vu le même match que les arbitres ». Personne ne moufte, surtout pas les accusés : deux mètres au garrot, des chaînes en or qui pendent partout où c’est possible, ça calme tout de suite. Renseignement pris, elle n’a pas l’air d’avoir que des amis, notre bestiole. Les journalistes hongrois « n’aiment pas dire du mal des gens, mais c’est un connard. Un gros connard, même. »
Vient l’apothéose, le match contre l’Espagne. La furia ibérique contraint les Hongroises à concéder le match nul. Une contre-performance, assurément. M. Nemeth arrive en conférence de presse avec dix minutes de retard. Le coach espagnol, « muy feliz », est déjà en train de répondre aux questions. L’assistant hongrois, aussi commode que son patron, l’interrompt : « Vous pouvez nous laisser faire notre déclaration ? Pourquoi vous répondez aux journalistes? C’est d’abord aux entraineurs de parler et après c’est les questions. Ca fait vingt ans que ça marche comme ça». Silence gêné. Connivence anti-magyare: « Allez-y, faites- la votre déclaration ». Va-t-il démissionner ? Part-il hiberner? « Nous n’avons pas bien joué et nous ne méritons pas de gagner. » Cinq secondes, une phrase. « Des questions ? » Oui. « Comment va se passer pour vous la suite de la compétition ? ». Il lève un sourcil, baisse le menton et lâche un grognement : « Je ne suis pas devin. D’autres questions ? » Une dernière, peut-être : « ça vous fait quoi d’avoir gagné le prix citron ? »