Bienvenue à tous!
Pour le tour principal du Mondial, elles ont changé d'endroit, et nous aussi.
Désormais, vous pourrez suivre les coulisses de la compétition à une nouvelle adresse, http://rockhandroll.blogs.liberation.fr/. Pour les fénéants, voici le lien: Rock'Hand'Roll
A tout de suite pour de nouvelles aventures!
C'est parti!
Les joueuses suent, les organisateurs paniquent, les journalistes bavardent. D'autres sont déjà plongés dans le feu de l'action. Comme Chabala, la mascotte, en vadrouille depuis des mois. Ou nous, plus modestement, qui couvrons l'événement depuis les bancs de touche.
92 matches en quinze jours. Et autant d'à-côtés. Portraits, reportages, échos, interviews, vidéos et podcasts...
Découvrez nos rubriques sur les dessous du Mondial féminin:
-Rythm'n Bleues, l'actualité de l'équipe de France.
-World Music, les nouvelles du reste du monde.
-Les groupies, du côté des supporters
-Solo, les plus beaux gestes du Mondial
-Chabalabala, ou connaitre la mascotte en long et en large
-Toute la gamme, les règle et les coups du handball
-Backstage, les coulisses de l'organisation
-Roadies, l'entourage des joueuses
-Playlist, l'univers musical du Mondial
mardi 4 décembre 2007
La magic playlist de Chabala
Des tigresses un peu tendres
Un roumain sauce congolaise
Mais là ne réside pas l'intérêt essentiel du personnage. Le mieux, ce sont ses rapports avec les Congolais. Il ne mâche pas ses mots: "Comment voulez-vous vous préparer quand les joueuses se réunissent deux jours avant le Mondial, sans aucune préparation?" s'emporte-t-il dimanche à Nîmes, après le match contre l'Espagne. La congolaise Aurelle Itoua confirme: " On ne se connait pas entre joueuses, c'est dur de défendre."
La délégation congolaise en impose également. Presque plus d'officiels que de joueuses. Tous prompts à jouer les coaches. Pendant le match contre la Hongrie, perdu lui aussi, on entendait le rang congolais crier depuis les tribunes: il voulait le remplacement de la gardienne. Hier contre le Japon, un militaire en uniforme, passait son temps à parler aux joueuses. Qui lui répondaient d'un pouce levé. Cause toujours je t'écoute... Cinq minutes plus tard, le gradé s'en prend au roumain: "Tu fais n'importe quoi! Fais gaffe!" Gheorge s'est retourné, et d'un geste vif, plutôt clair, il répondit.
Viennent ensuite les journalistes du pays. Plus nombreux à eux seuls que les Espagnols, que les Japonais et les Hongrois réunis. Dimanche, lors de la conférence de presse, ils n'ont pas hésité à mettre en doute le coaching du Roumain. On n'a pas vraiment compris ce qu'il a répondu. Mais il devait y avoir à boire et à manger... Et après la victoire, surprise, des Congolaises contre le Japon, on s'attendait à les voir aussi heureux que les joueuses, qui transformaient au même moment les vestiaires nîmois en fête du village. C'était mal les connaitre: une seule question, à l'entraineur japonais... et rien pour le vainqueur du jour! En partant, Gheorge, déconfit, confie aux journalistes français: " Vous avez vu? J'espère que vous écrirez ce que je vis avec eux..." C'est chose faite.
Chabala à la sauce béarnaise
Joueuse amateur de hand en Gironde, Céline a côtoyé en club quelques unes des Bleues : Myriam Korfanty à Mios et Siraba Dembélé à Mérignac. Pas moyen alors pour elle, de ne pas s’engager dans le mondial. Son rôle ? Ce sera mascotte officielle. « J’ai été choisi tout de suite par la ligue, grâce à mon côté pître. »
Danser avec les enfants, faire le zouave sur le terrain pendant les temps morts et à la mi-temps, se faire arracher les moustaches par les supporteurs, Chabala doit assurer. Alors pour être toujours au top, quatre chabalettes se relaient toute les heures. « A l’intérieur du costume, il fait super chaud et puis la tête pèse lourd, faut faire gaffe de ne pas la laisser tomber : ça ferait marrer mes copains bénévoles, mais pour les enfants, çe serait la fin de la magie. »
Si la magie a un coût, plus de 3000 euros le costume, aux frais de la ligue d’Aquitaine, les petites peluches se vendent comme des petits pains à la mi-temps. A tel point, que la ligue envisage d’offrir une seconde vie à Chabala après la soirée d’adieu du 22 décembre. « Au lieu qu’il finisse dans une vitrine ou dans un placard, il continuera à faire des animations dans un club girondin. » Ouf, on est rassuré !
*Photos bientôt disponibles
Âge : 32 ans
Taille : 1,59 pour la paloise Céline, « mais le costume est extensible grâce à un mini-chausson ».
Maria-Luz, la lumière française des Espagnoles
Parfois, on se dit que l'on est à sa place. C'est sûrement le cas de Maria-Luz Bougeant. La coordinatrice de l'équipe d'Espagne a de la famille en Catalogne. Un père madrilène et une mère valenciane. Maria-Luz baigne dans le handball. Un mari président du HAC Handball et un fils entraineur de l'équipe première. "On nous appelle la famille du Havre", confie-t-elle.
Depuis samedi, elle vit à Nîmes, avec les Espagnoles. Elle est chargée de faire la liaison entre la délégation ibérique et le reste du monde. Le chauffeur du bus, l'hôtel, les organisateurs, les cuisiniers, entre (nombreux) autres. Elle trouve des place aux familles des joueuses. Elle fait office de traductrice pour les journalistes. Elle passe sa journée l'oreille collée au téléphone: régler les problèmes, ça prend du temps. Et de l'énergie. Demandez à Fernando (photo), l'intendant des Ibériques, interlocuteur privilégié de la Française. Elle estime qu'elle a de la chance."Les Espagnoles sont faciles à vivre. Pas de lubies, elles sont très pro et rigoureuses, malgré leur jeunesse. L'ambiance est très bonne entre elles, elles sont soudées, je le vois bien."
Tout est réglé comme du papier à musique: "Petit déjeuner, balade, entrainement, entraînement, vidéo, match, diner, dodo." Elle profite du moment. Même si parfois, vivre à l'espagnole, c'est difficile: "On mange à 14 heures!" Mais ce qu'elle redoute le plus, c'est la monotonie des repas. "C'est toujours pareil, j'en ai déjà marre. Buffet de crudités, poulet, pâtes ou riz à la sauce tomate. Et de temps en temps, un steack haché." Le grand jeu. Mais pour elle, le luxe, c'est de vivre son Mondial sur le bord du terrain.Médecin sportif, un métier corps et âme
Quand les Angolaises épuisent le cuisinier
Dimanche soir, le médecin de l’équipe, arrivé en France sans aucun programme de nutrition pour la compétition, explique à Roland Ferreira, le traducteur en chef, qu’une petite rascasse sur un lit de riz aux fruits de mer, le tout en sauce bien sûr, ferait le bonheur de l’équipe. « Le cuistot ne connaissait pas la recette. J’ai appelé ma femme, qui est portugaise, pour qu’elle lui raconte la recette. Le secret, c’est la coriandre, il ne faut surtout pas l’oublier », détaille Roland. Lundi matin, le brave cuistot se lève à l’aube pour aller chercher des produits frais, ne trouve pas de rascasse, mais sa cousine, la délicieuse dorade. Il concocte un mets subtil, goûté par votre serviteur.
La dorade n'a pas rassasié les joueuses Angolaises
Mais en arrivant dans la salle de repas des Angolaises, trois bras se lèvent pour réclamer des steaks. Le cuisinier, un peu blasé, les fait cuire et les amène. Là, une grande partie de la délégation veut désormais de la viande, laissant la blanche dorade baigner dans sa sauce. Dépité, il s’énervera en cuisine : « Ce n’est pas possible. Ils ne sont pas foutus de respecter les menus. »
Mathieu Grégoire
L'extaordinaire Chabala briochine
Quelle n'est pas notre déception en revanche, un peu plus tard dans la soirée, lorsque le masque tombe. Notre charmante Chabala est un Chabalo. Antoine Chabalo.
Silence radio chez les Roumaines
Les jumelles Cristaldo: l'avenir du handball paraguayen
Il y a quatre ans, elles jouaient encore au basket dans leur région de Caaguazu, au sud du pays. Elles se font repérer par les sélectionneurs de handball et comprennent la chance qu'elles ont de progresser dans ce sport peu développé au Paraguay. Ce choix est le bon.
Des carrières chacune de leur côté
Les choses s'enchaînent très vite et, il y a un an, les deux jumelles ont finalement dû se séparer pour continuer leur carrière. Direction San Jose pour Giuliana, Emiliano R Fernandez pour Beatriz, deux clubs de l'élite paraguayenne. La séparation a-t-elle été difficile? "Nous nous étions préparées pendant un an", sourit Beatriz. Depuis, leur préparation est soutenue: entraînement le matin pendant deux heures, puis le soir pendant trois.
Et puis, à cet âge-là, on fait encore des études. Les deux soeurs entreront bientôt à l'université d'Asuncion, la capitale, en architecture et en comptabilité.
Giuliana et Beatriz se verront peut-être de moins en moins les prochains temps. Giuliana va en effet faire un test, après le Mondial, pour le club espagnol d'Alcobenda. Mais les jumelles auront toujours la sélection nationale pour se retrouver.
Andrew, le traducteur de ces dames
Toujours plus haut, toujours plus fort
Et pourtant. Quand un une sanction est sifflée par l’arbitre, un cri dé-chi-rant emplit les lieux. Assassinat de la fautive en coulisses? Entraîneur en pleine crise de nerfs? Non, DJ.
« Nous avons une liste standard qui nous est fournie par l’IHF, pour que la musique soit la même sur tous les sites », explique David Dubaril (photo) responsable de l’animation sonore pour le site de Toulon.
A chaque moment du jeu sa musique : six jingles pour les buts, cinq pour les sanctions (bruit de coucou, par exemple), quatre musiques pour les penalties (french cancan, musique des Dossiers de l’écran,…), sept pour les temps morts (Gilberto Gil, Diam’s,…), cinq pour le passage de la serpillère (J’aime regarder les filles, Les Bronzés,…).
Tout ça bien souvent accompagné de l’incomparable déhanché de la mascotte, Chabala.