Bienvenue à tous!

On vous avez dit que Rock'Hand'Roll suivrait les moindres pas des joueuses.

Pour le tour principal du Mondial, elles ont changé d'endroit, et nous aussi.
Désormais, vous pourrez suivre les coulisses de la compétition à une nouvelle adresse, http://rockhandroll.blogs.liberation.fr/. Pour les fénéants, voici le lien:
Rock'Hand'Roll

A tout de suite pour de nouvelles aventures!




C'est parti!
Les joueuses suent, les organisateurs paniquent, les journalistes bavardent. D'autres sont déjà plongés dans le feu de l'action. Comme Chabala, la mascotte, en vadrouille depuis des mois. Ou nous, plus modestement, qui couvrons l'événement depuis les bancs de touche.
92 matches en quinze jours. Et autant d'à-côtés. Portraits, reportages, échos, interviews, vidéos et podcasts...
Découvrez nos rubriques sur les dessous du Mondial féminin:
-Rythm'n Bleues, l'actualité de l'équipe de France.
-World Music, les nouvelles du reste du monde.
-Les groupies, du côté des supporters
-Solo, les plus beaux gestes du Mondial
-Chabalabala, ou connaitre la mascotte en long et en large
-Toute la gamme, les règle et les coups du handball
-Backstage, les coulisses de l'organisation
-Roadies, l'entourage des joueuses
-Playlist, l'univers musical du Mondial

jeudi 6 décembre 2007

K .... comme Kung Fu

oui, vous avez bien entendu , le Kung Fu à la côte chez les handballeuses également.

Un terme japonisant qui fait allusion à l’envolée réalisée lors de ce geste technique très impressionnant. La joueuse intercepte la balle en vol, au dessus de la zone des six mètres, et tire avant de retomber. Une action très spectaculaire et souvent efficace. C'est LA spécialité des équipes amatrices de « show », et de folklore. Pour apercevoir un beau Kung Fu, il est recommandé de ne manquer aucun match de l’équipe brésilienne !

Au service du handball de son pays

Oleksandr Kubrachenko est l’entraîneur adjoint de l’équipe d’Ukraine. Et en bon Ukrainien qui se respecte, quand vous lui posez une question personnelle, il esquive magnifiquement en vantant les mérites du handball de son pays. Il revient à tout bout de champ sur les titres olympiques, les places d’honneur aux championnats du monde et d’Europe de son équipe. Alors, forcément, dans ces conditions, difficile de tirer quelques informations sur Oleksandr.

Dans l’encadrement des Ukrainiennes depuis une dizaine d’années, Kubrachenko est un peu le bras droit de Leonid Ratner, 70 ans, le coach principal. C’est lui qui est donné en pâture aux médias car Leonid, en dehors de ses soixante minutes de fulmination sur le bord du terrain, se fait très discret. Oleksandr a lui 64 ans, a fait des études à l’institut de Médecine de Kiev, et roule sa bosse depuis les années 1970 dans le monde du handball.



Evidemment, à l’époque, l’Ukraine faisait encore partie de l’Union soviétique. Les hommes remportent les Jeux Olympiques de 1976 à Montréal et Oleksandr est déjà dans l’encadrement. Mieux, il dirige l’équipe « scientifique et méthodique » (une appellation qui fait un peu froid dans le dos), composée de psychologues, de médecins, de pédagogues.

Ce genre d’unité n’existe plus désormais, depuis l’éclatement du bloc. «Avant nous étions une grande famille sportive, lâche Oleksandr avec un brin de nostalgie. L’indépendance n’a été favorable à aucune république de l’ex-URSS, en termes sportifs. Avec les transformations économiques, le sport a lui aussi subi des modifications. »

Et ce n’est pas les résultats de son équipe à ces championnats du monde (l’Ukraine ne s’est pas qualifiée pour le tour principal) qui vont lui faire changer d’avis. Mais ce grand sec un peu austère, mais finalement plein d’humour, en a vu d’autres. C’est donc avec philosophie qu’il regagnera ses pénates et l’université de Kiev où il donne toujours des cours de théorie et de méthodologie d’entraînement des sportifs.


Alexandre Roos

La carotte et le verre de lait

Visite impromptue cette nuit à l'hôtel de la Frauschaft. Les joueuses allemandes ont retrouvé sur le pas de leur porte friandises, bonbons et chocolats. C'est Saint Nicolas qui est passé par là, accompagné de son âne friand de carotène et de lactose.
L'ennemi numéro un du
Père Fouettard est très populaire outre-Rhin, mais aussi en Belgique, au Pays-Bas, dans le Nord et l'Est de la France. En prime, l'ecclésiastique bonhomme rouge leur a laissé un DVD du championnat d'Europe 2006. Les Germaniques y avaient fini quatrièmes...

Et une brochette, et une !

Ce n’est pas la saison des barbecues, mais les huiles sont de sortie. Mardi à Nîmes, que du beau monde au Parnasse. En vrac, un préfet ( mais pas sur la photo), un maire, un président de fédération, et même un président de fédération internationale. Ca en fait du (beau) monde pour un si petit ballon même pas dédicacé. Une brochette de VIP en goguette, c’est un signe : les élections approchent. C’est le maire qui est reparti avec la sphère…

L’ours, la gazelle et le légionnaire….

Parlons un peu de la Hongrie, de ses joueuses, de ses hommes et de ses coutumes. Si la magyare, à l’image d’Anita Gorbicz, est réputée pour sa beauté et ses dons sportifs manifestes (ci-dessous), le magyare, lui, se révèle brute et bourru. Jalousie masculine ? Pas sûr…


Reprenons depuis le début. La Hongrie arrive à Nîmes. Favorite du groupe B, elle est attendue de pied ferme par les légionnaires du coin, visiblement émoustillés de voir leurs compatriotes s’ébattre sur le terrain. Mise en jambe contre le Japon, on déroule contre le Congo et on assure contre l’Espagne. Voilà le programme d’Andras Nemeth, l’entraineur national. Mais concrètement, ses joueuses se font peur contre des surprenantes Japonaises, souffrent face aux Congolaises et se font accrocher par les Espagnoles. C’en est trop pour notre Hongrois à la carrure plantigrade. De près, ce sont surtout ses mains qui frappent l’esprit. Des pattes d’ours, sans faire injure à ses voisins slovènes. Sans doute pour attraper des saumons en vacances.


Au fil des jours, notre coach se renferme, comme s’il n’arrivait pas à attraper son pot de miel. Le soir du premier match, il regrettait que ses joueuses n’aient pas joué « le match en entier ». A contempler ses yeux noirs, plus grizzli que Winnie, on se prend à remercier le ciel de ne pas faire partie des handballeuses sous ses ordres. Le second soir, il espérait juste que ses protégées pourrait jouer « cette fois-ci jusqu’au bout », non sans égratigner au passage l’arbitrage : « Je n’ai pas vu le même match que les arbitres ». Personne ne moufte, surtout pas les accusés : deux mètres au garrot, des chaînes en or qui pendent partout où c’est possible, ça calme tout de suite. Renseignement pris, elle n’a pas l’air d’avoir que des amis, notre bestiole. Les journalistes hongrois « n’aiment pas dire du mal des gens, mais c’est un connard. Un gros connard, même. »


Vient l’apothéose, le match contre l’Espagne. La furia ibérique contraint les Hongroises à concéder le match nul. Une contre-performance, assurément. M. Nemeth arrive en conférence de presse avec dix minutes de retard. Le coach espagnol, « muy feliz », est déjà en train de répondre aux questions. L’assistant hongrois, aussi commode que son patron, l’interrompt : « Vous pouvez nous laisser faire notre déclaration ? Pourquoi vous répondez aux journalistes? C’est d’abord aux entraineurs de parler et après c’est les questions. Ca fait vingt ans que ça marche comme ça». Silence gêné. Connivence anti-magyare: « Allez-y, faites- la votre déclaration ». Va-t-il démissionner ? Part-il hiberner? « Nous n’avons pas bien joué et nous ne méritons pas de gagner. » Cinq secondes, une phrase. « Des questions ? » Oui. « Comment va se passer pour vous la suite de la compétition ? ». Il lève un sourcil, baisse le menton et lâche un grognement : « Je ne suis pas devin. D’autres questions ? » Une dernière, peut-être : « ça vous fait quoi d’avoir gagné le prix citron ? »










La meilleure joueuse angolaise va raccrocher fin janvier

C’est une info rock’hand’roll. L’arrière star des championnes d’Afrique, Marcelina Kiala, qui joue actuellement au Petro Atlético Luanda (un club de la capitale angolaise) a décidé de mettre un terme à sa carrière en janvier, juste après le championnat d’Afrique des Nations, qu’elle disputera à domicile : « Je n’ai plus la même envie, mon rêve n’est pas de jouer jusqu’à 32, 33 ans. Je mène des études de droit en parallèle, je travaille dans une banque, et avec le handball, je n’ai plus beaucoup de temps pour moi. » Même si elle est convoitée par une équipe européenne à la fin du mondial, la buteuse angolaise, passée par Dijon entre 2001 et 2003, assure qu’elle ne reviendra pas sur sa décision. Elle n’envisage pas de poursuivre dans le monde du hand.