Bienvenue à tous!

On vous avez dit que Rock'Hand'Roll suivrait les moindres pas des joueuses.

Pour le tour principal du Mondial, elles ont changé d'endroit, et nous aussi.
Désormais, vous pourrez suivre les coulisses de la compétition à une nouvelle adresse, http://rockhandroll.blogs.liberation.fr/. Pour les fénéants, voici le lien:
Rock'Hand'Roll

A tout de suite pour de nouvelles aventures!




C'est parti!
Les joueuses suent, les organisateurs paniquent, les journalistes bavardent. D'autres sont déjà plongés dans le feu de l'action. Comme Chabala, la mascotte, en vadrouille depuis des mois. Ou nous, plus modestement, qui couvrons l'événement depuis les bancs de touche.
92 matches en quinze jours. Et autant d'à-côtés. Portraits, reportages, échos, interviews, vidéos et podcasts...
Découvrez nos rubriques sur les dessous du Mondial féminin:
-Rythm'n Bleues, l'actualité de l'équipe de France.
-World Music, les nouvelles du reste du monde.
-Les groupies, du côté des supporters
-Solo, les plus beaux gestes du Mondial
-Chabalabala, ou connaitre la mascotte en long et en large
-Toute la gamme, les règle et les coups du handball
-Backstage, les coulisses de l'organisation
-Roadies, l'entourage des joueuses
-Playlist, l'univers musical du Mondial

vendredi 30 novembre 2007

Mini joueuses mais grandes fans

De jeunes élèves de Paris encouragent les handballeuses françaises, entre admiration et espoir de les voir emporter la compétition.

C comme Chabala…

Si, selon Julien Dupont, la roucoulette est le "Ferrero Rocher du handball", alors le chabala en est la Fraise Tagada.

Le chabala a beau avoir été inventé par les Polonais, cela ne l’empêche pas d’être l’un des gestes techniques les plus subtils du handball.

Il consiste pour l’attaquant à effectuer un tir lobé tout en finesse par-dessus le gardien, après avoir feinté le tir en force. Le gardien adverse, effrayé à l’idée de se prendre un missile en pleine face, cligne instinctivement des yeux. Lorsqu’il les rouvre, il est trop tard. L’attaquant a « cassé » son poignet, et donné une trajectoire en cloche au ballon qui se trouve alors au-dessus de la tête du portier, et s’apprête à rentrer dans le but - s’il ne s’y trouve pas déjà. Le gardien ne peut rien faire, le public exulte, subjugué par ce geste astucieux, rare, et plein de grâce.

Le chabala est parfois utilisé sur penalty. Comparable à la panenka en foot, le geste est alors aussi spectaculaire pour les spectateurs qu’humiliant pour le gardien.

L'œil de Denis

[très bientôt...]

En images

Ci-dessous, le Croate Ivano Balic chabalise le gardien de Ciudad Real.



Pour finir, un lob aussi spectaculaire que peu académique, qui n'a d'ailleurs plus grand' chose à voir avec le chabala. Les enfants, n'essayez pas de reproduire ce geste sur un terrain de hand, vous pourriez vous casser quelque chose.



Henri Seckel et Mathieu Grégoire

mercredi 28 novembre 2007

Chabala soutient l'équipe de France

Les apprentis handballeurs ont joué hier sous l'oeil félin de la mascotte du Mondial, qui n'a pas manqué d'encourager les "grandes".


Chabala soutient l'équipe de France
envoyé par handball2007


Propos recueillis par Ariane Griessel et Aymeric Barrault

mardi 27 novembre 2007

Paule Baudouin ne désespère pas

Venue récompenser les élèves participant au tournoi de handball scolaire à la Halle Carpentier, l'ailière des Bleues Paule Baudouin revient sur l'enthousiasme des plus jeunes et sur sa blessure à l'épaule droite qui la prive, pour l'instant, du mondial.



Propos recueillis par Ariane Griessel et Aymeric Barrault

De futurs champions ?

Avant même d'avoir commencé, le Mondial quitte déjà les lieux officiels pour envahir les écoles parisiennes. Depuis avril, trois cent classes de CM1, soit neuf cents enfants, participent à un tournoi de handball.
Aujourd'hui cinquante arbitres, six cents enfants des vingt arrondissements de la capitale, quelques parents, et l'internationale tricolore Paule Baudouin (photo) sont venus participer à la dernière phase de la compétition.

Répartis en trois niveaux, les challengers d'un jour se sont affrontés entre arrondissements. Avec des équipes mixtes de cinq joueurs et deux mi-temps de huit minutes, tout était adapté à l'âge des joueurs.
Malgré les cris de joie et les larmes de déception, tout le monde est finalement reparti le sourire aux lèvres, et, surtout, une place pour Bercy et les quarts de finale dans la poche.
Ariane Griessel

Nadine Krause et les Allemandes en forme

Quel meilleur signe de la vitalité d'une équipe que la grande forme de sa meilleure joueuse? Les autres handballeuses sont prévenues: Nadine Krause (photo ci-dessous) est en jambes, et avec elle l'ensemble de la Frauschaft.


Krause: 500e but en sélection
Dernier indice en date, la victoire très aisée obtenue hier aux dépens des, certes modestes, Hollandaises (30 à 16). L'arrière gauche allemande, meilleure joueuse du monde en 2006 à 24 ans, a inscrit 6 buts et ainsi atteint la barre des 500 unités en sélection. Une broutille, il est vrai, en comparaison aux plus de 1200 buts de Grit Jurack (ci-dessous)sous le maillot allemand. Jurack est d'ailleurs elle aussi affûtée à cinq jours du début du mondial: hier, elle a trompé à huit reprises la portière hollandaise. Avec cette ultime victoire, les filles de Armin Emrich achèvent leur préparation en demeurant invaincues.


Dans le groupe de la mort
L'Allemagne aura bien besoin de ces deux arrières superstar à leur meilleur niveau puisque les Germaniques se retrouvent dans le traditionnel "groupe de la mort" aux côtés des Coréennes, Ukrainiennes et Paraguayennes.
Une occasion parfaite pour démontrer que le handball féminin outre-Rhin peut à nouveau prétendre au sommet de la hiérarchie internationale après des dernières sorties décevantes (4e de l'Euro 2006, 6e du Mondial 2005, non qualification pour les JO d'Athènes en 2004).

Alexandre Roos

lundi 26 novembre 2007

Les Danoises restent à quai

Elles nous manquent déjà. Incontestablement, les handballeuses danoises sont les grandes absentes du Mondial. Chaque compétition majeure a ses pigeons, ses pauvres soupirants éjectés avant l’heure, alors que leur place semblait déjà préchauffée et accueillante. On pense ici à l’équipe de France de basket, spécialiste du genre, qui ne verra pas Pékin après avoir déjà loupé Athènes.


Les filles du grand Nord sont des reines de discipline depuis 15 ans. Championnes olympiques en 1996, en 2000 et en 2004, championnes du monde en 1997, championnes d’Europe en 1994, en 1996 et en 2002, leur palmarès en est presque effrayant. Véritable sport national, le handball féminin remplit chaque semaine les salles danoises de Slagelse à Viborg en passant par Aarhus. Rien de plus motivant pour les foules que de voir jouer les meilleures joueuses du monde, telle la Norvégienne Gro Hammerseng, la Française Valérie Nicolas ou la Serbe Bojana Popovic.

Mais voilà, les Danoises ont raté leur Euro 2006, s’obligeant à passer par des barrages afin de composter leur ticket pour le Mondial. Jusqu’ici, tout va (encore) bien. Au grattage, les Danoises tirent les Ukrainiennes, nous sommes alors en juin 2007 . Match aller : 30 – 30. Retour périlleux en Ukraine. Et là, c’est effectivement le drame : 28 – 24 pour les Slaves. Katrine Fruelund (photo), Henriette Rønde Mikkelsen, Mette Sjøberg et leurs camarades de jeu ne verront pas la France. Elles valaient pourtant le déplacement.
Mathieu Grégoire

P comme parade...

Suite de notre petit lexique illustré à l'usage des profanes. Aujourd'hui, la parade des gardiennes.

La tête comme un ballon


Les handballeuses ne sont pas des enfants de la balle. Pourtant, les gardiennes n’ont que les parades en tête. Ce sont elles qui font vibrer le public et pleuvoir les compliments.
Dit plus sobrement, les gardiennes de hand n’ont qu’une chose à faire une fois sur le terrain: empêcher les adversaires de faire trembler les filets. Gardiennes du temple (leurs cages), elles ne quittent des yeux ni le ballon, ni les adversaires, ni les lignes de jeu. C’est beaucoup pour une paire d’yeux, même entraînée.

Alors, pas d’autre choix que de se mettre à la place de la balle, et de cultiver ses réflexes. Les gardiennes respirent le cuir, caressent ses nervures, ressentent ses trajectoires. Jusqu’à se lever le matin avec un air de ballon qui vient de s’écraser sur le poteau. Un sacrifice nécessaire pour penser comme un ballon et réussir des numéros d’équilibriste sur la piste: parades réflexes, de haut vol ou parade au pied, l’esthétique ne compte pas. Au contraire de l'efficacité.

L'oeil de Denis

« La gardienne a un rôle fondamental. Sur l'action en temps réel, on imagine qu'un arrêt tient du réflexe. Quand une fille déclenche un missile à 4 mètres des cages à la vitesse de 80 km/h, on pense d'abord que la gardienne l'arrête parce qu'elle est au bon endroit, au bon moment. Un peu par hasard.

En fait, c'est bien le gardien qui fait tirer la joueuse là où elle le veut. De ses cages, c'est elle qui mène la danse. Quand elle effectue un arrêt, la gardienne voulait que la joueuse tire à cet endroit précis. Par exemple, en phase d'attente, elle va lever les bras très haut, comme si elle voulait éviter un lob. La joueuse, qui doit déjà se dépêtrer de la défense, va recevoir le signal et sera incitée à tirer en bas. La gardienne n'aura plus qu'à plonger. On appelle cela "appâter" la joueuse. Autre leurre classique, la gardienne va écarter les jambes, puis les resserrer instantanément au moment du tir. »

Pour le plaisir

Enfin, il existe des exceptions. Comme ici en Allemagne, où le gardien se prend pour Higuita. Mais bon, ça, c’est juste pour le cirque



Denis, Lathoud le plus fort

Voilà un consultant de luxe pour rock'hand'roll. Enfin, consultant, c'est un grand mot, Denis Lathoud nous a vulgarisé quelques points techniques lors d'un entretien téléphonique pour Libération, le 18 octobre dernier. L'interview n'a finalement pas été publiée mais Denis Lathoud nous a autorisés à mettre en ligne ses propos détaillant les gestes préférés des artistes du hand. Nous le retrouverons pendant le Mondial, si ses obligations médiatiques le permettent.

Lathoud, 41 ans, était un Barjot. Il jouait arrière gauche dans la brillante équipe de France de Daniel Costantini. Il a remporté la médaille de bronze aux JO de Barcelone et a été champion du monde en 1995. Il compte 264 sélections. Lathoud est aujourd'hui entraîneur de l'équipe de Dijon (D2). Vous retrouverez désormais sur notre blog l'oeil de Denis. Et sans aucune malice.
Mathieu Grégoire


R comme roucoulette...

Les voies du handball ne sont pas impénétrables, mais un petit rappel lexical n'est jamais superflu quand on en vient à déchiffrer le jargon des spécialistes. Avant de s'apesantir sur d'autres gestes, commençons par le "Ferrero Rocher du handball", l'exquise roucoulette.

Roucoulette et noix de coco

La roucoulette, évocation romantico-exotique d’un geste saccadé venu du poignet.

Une bonne roucoulette s’improvise, inopinée. Plantons le décor. L’ailière, cheveux au vent et défenseurs dans le vent, s’approche de la cage. La gardienne bloque le premier poteau. L’ailière moyen tergiverse : « Je lui tire dans les pieds ? Je l’allume dans les côtes ? Je lui rase la tête ? ». L’ailière label rouge, elle, laisse parler son bras. Elle s’élève dans les airs, attend de retomber et casse son poignet. Le ballon, vrillé, frappe le sol. Comme magnétisée, la sphère de cuir collant griffe le parquet et prend la direction des filets. Les spectateurs roucoulent : l’effet de manche a permis de contourner la gardienne.

L'oeil de Denis

« La roucoulette vient souvent de l'ailière. À droite ou à gauche, elle oblige la gardienne à fermer l'angle et se coller à son premier poteau. Avec la force du poignet, la joueuse met de l'effet dans le ballon, qui va rebondir à hauteur de la gardienne, sur l'extérieur. Ce tir, plutôt lent et au niveau des jambes de la gardienne, semble au départ sortir du cadre. Avec l'effet rentrant, il va au contraire revenir dans le but.

Des tireuses peuvent reprendre l'ascendant pyschologique sur la gardienne avec une belle roucoulette. On lui montre que même si on n'a pas d'angle, on arrive à en trouver un. Avant de déclencher, l'ailière laisse croire à la gardienne qu'elle va tirer en hauteur, avec un bras et une épaule placés suffisamment hauts. Ensuite, toujours dans la suspension, le bras et le poignet redescendent en dessous de la ligne de hanche, la main étant au-dessus du ballon. »


L'ailier espagnol Joanin Garcia à la manoeuvre, lors du championnat du monde 2005.


Juanin garcia roucoulette
envoyé par mentos89

Julien Dupont et Mathieu Grégoire

Les Bleus soutiennent les Bleues

En marge du match de Ligue des Champions entre Ivry et Barcelone (défaite des Français, 27 à 29), deux internationaux masculins apportent leur soutien à leurs consœurs et leur donnent quelques conseils.

Luc Abalo, 23 ans, Ivry-sur-Seine, ailier droit de l'équipe de France:
"Je leur souhaite beaucoup de courage car ce ne sera pas facile de jouer en France. Elles auront pas mal de pression mais en même temps il faut se dire qu'elles n'auront que des supporters et nous on sera là pour elles. Elles connaîtront forcément des moments difficiles pendant la compétition, notamment quand elles seront menées en match, mais il ne faut pas baisser les bras. Un championnat du monde, deux semaines de compétition, c'est un travail de longue haleine. Si elles sont en phase finale à Bercy, j'irai les voir évidemment, j'habite juste à côté."

Jérôme Fernandez, 30 ans, arrière gauche de Barcelone et de l'équipe de France, champion du monde 2001 en France:



Propos recueillis par Mi Chen, Alexandre Roos et Henri Seckel

La France ne cèdera pas à la Chabalamania



Cette fois encore, impossible d'y couper. Pas une compétition sportive internationale qui n'ait droit à la sienne. Ces jours-ci, attendez vous à la voir gambader aux alentours et à l'intérieur des salles du Mondial : l’inévitable mascotte. Toutefois, si elle est incontournable, la mascotte n’en est pas pour autant inoubliable. Et Chabala(1), avec son air benêt, ses poils roux, et ses yeux oranges ne devrait pas déroger à la règle ancestrale, qui veut que toute mascotte qui se respecte tombe dans l’anonymat aussitôt le tournoi achevé.





Qui se souvient aujourd’hui de l’ineffable Hanniball, joyeuse mascotte du mondial de hand masculin qui s’est déroulé en Allemagne en janvier et février dernier ?



À l’époque, Hanniball le renard avait porté bonheur aux handballeurs allemands, sacrés champions du monde chez eux. Avant de sombrer dans l'oubli, Chabala la chatte fera-t-elle gagner les Françaises ? On l’espère, mais il est évident que dans une compétition aussi relevée qu’un championnat du monde, la chatte ne suffira pas. Il faudra aussi du courage, du talent, et une grosse défense.

Henri Seckel

PS. Si la mascotte risque de tomber dans l'oubli, la rédaction de Rock'hand'roll s'engage à mettre en avant ceux et celles qui l'incarnent, dans une galerie de portraits.

(1) Attention, "Chabala" n'est pas issue d'un croisement entre Sébastien Chabal et Falbala. Si notre mascotte est affublée de ce sobriquet, c'est en référence à un superbe geste technique du handball.

En cherchant bien, vous verrez que Chabala s'est glissée parmi les joueuses. Et ça a l'air de bien faire marrer Véronique Pecqueux-Rolland, tout à droite...

Ci-dessous, Stéphanie Cano fout des baffes à la pauvre Chabala, qui n'a rien demandé du tout

dimanche 25 novembre 2007

Et les sélectionnées sont...

Olivier Krumbholz se laisse un peu de marge. Le sélectionneur des Bleues aurait pu choisir 16 joueuses pour le Mondial qui débute dimanche 2 décembre, mais il a préféré n'en retenir que 15. A l'issue du tournoi de France disputé à Dunkerque, il a décidé de créer une "réserve" composée de Raphaël Tervel (pourtant championne du monde 2003), Christine Vanparys et la gardienne Stella Joseph-Mathieu. Ces joueuses seront d'ailleurs présentes à Pau pour le tour préliminaire et pourront ainsi être appelées à tout moment. Paule Baudoin (photo) est en revanche quasi définitivement écartée du groupe, la faute à une blessure à l'épaule qui la laisse hors de forme.


Deux dernières prestations poussives
Le physique, c'est justement le domaine sur lequel Olivier Krumbholz (photo) a mis l'accent pour effectuer ses derniers choix. On ne saurait lui donner totalement tort tant les Françaises ont paru poussives lors de leurs deux dernières rencontres de préparation. Elles se sont certes imposées facilement jeudi face à la Tunisie (35-23) mais ensuite les choses se sont corsées: une victoire étriquée samedi contre la Pologne (24-22) et surtout une défaite aujourd'hui face aux Brésiliennes (20-21), une des nations à suivre lors du prochain Mondial (elles s'étaient qualifiées pour le tour principal en 2005).


Ouverture dimanche face à l'Argentine
Faut-il s'inquiéter de cette déconvenue une semaine avant le lancement du championnat du monde? Difficile à dire. Les Françaises sont en pleine préparation, le collectif est encore en rodage, le sélectionneur opère des essais, et les joueuses sortent de plusieurs semaines harrassantes d'un point de vue physique. Pour Luc Abalo, l'ailier droit de l'équipe de France masculine, il n'y pas lieu de s'en faire: "Ce n'est pas un problème de perdre un match de préparation, c'est le genre de défaite où l'on apprend beaucoup pour la suite". Espérons donc que la leçon sera assimilée d'ici dimanche et le premier match à Pau, face à la modeste Argentine.

Alexandre Roos

La liste des sélectionnées
Gardiennes:
Amandine Leynaud et Valérie Nicolas
Ailières droites: Stéphanie Cano, Maakan Tounkara
Arrières droites: Camille Ayglon, Stéphanie Lambert
Demi-centres: Myriam Borg, Allison Pineau
Arrières gauches: Sophie Herbrecht, Mariama Signate
Ailières gauches: Siraba Dembélé, Delphine Guehl
Pivots: Nina Kanto, Véronique Pecqueux-Rolland, Isabelle Wendling

lundi 19 novembre 2007

Les quatre filles du Docteur Krumbholz

Les survivantes. Stéphanie Cano, Valérie Nicolas (photo), Véronique Rolland-Pecqueux, Isabelle Wendling. Vous les connaissez, un peu. En décembre 1999, vous étiez forcément devant votre poste de télévision. C’était un dimanche soir, après Stade 2, à une heure d’antenne irrémédiablement squattée depuis par Michel Drucker. D’ailleurs ce soir-là, c’est une émission spéciale Lara Fabian qui a sauté.

Une chose est sûre, il s’agissait de vos premières images de handball féminin. Et ça s’annonçait terriblement télégénique. Il y avait de belles blondes en maillot rouge qui couraient partout. Et des grandes gigues en bleu, solides, qui ne rompaient pas et repoussaient à l’envi les attaques adverses. Stéphanie Cano, Valérie Nicolas, Véronique Rolland-Pecqueux, Isabelle Wendling, entre autres, s’accrochaient à l’espoir de battre, chez elles, à Lillehammer, la grande équipe de Norvège, en finale des championnats du monde.


Les handballeuses françaises se sont finalement inclinées (24-25). Au bout du suspense et de deux prolongations. Mais cet illustre échec a définitivement lancé la bande à Olivier Krumbholz, ce sélectionneur bougon mais si perspicace. Et en 2003, l’équipe de France devint championne du monde, en dominant la Hongrie (32-29, toujours après prolongation, toujours pour le spectacle). Avec toujours Stéphanie Cano, Valérie Nicolas, Véronique Rolland-Pecqueux, Isabelle Wendling en son sein.

Aujourd’hui, les quatre glorieuses, ultimes rescapées du périple norvégien, reviennent clore leur carrière internationale sur le sol français. Stéphanie Cano, l’ailière à l’accent girondin, devrait encore illuminer son côté droit. Valérie Nicolas, la gardienne d’Ikast (Danemark) va tenter de maintenir ses statistiques de folie. Et puis devant la zone, c’est presque l’embouteillage. Les comparses Véronique Pecqueux-Rolland et Isabelle Wendling (respectivement 35 et 36 ans) remettent le couvert, prêtes à imposer du défi physique.

Vivement dimanche…. 2 décembre.
Mathieu Grégoire