Bienvenue à tous!

On vous avez dit que Rock'Hand'Roll suivrait les moindres pas des joueuses.

Pour le tour principal du Mondial, elles ont changé d'endroit, et nous aussi.
Désormais, vous pourrez suivre les coulisses de la compétition à une nouvelle adresse, http://rockhandroll.blogs.liberation.fr/. Pour les fénéants, voici le lien:
Rock'Hand'Roll

A tout de suite pour de nouvelles aventures!




C'est parti!
Les joueuses suent, les organisateurs paniquent, les journalistes bavardent. D'autres sont déjà plongés dans le feu de l'action. Comme Chabala, la mascotte, en vadrouille depuis des mois. Ou nous, plus modestement, qui couvrons l'événement depuis les bancs de touche.
92 matches en quinze jours. Et autant d'à-côtés. Portraits, reportages, échos, interviews, vidéos et podcasts...
Découvrez nos rubriques sur les dessous du Mondial féminin:
-Rythm'n Bleues, l'actualité de l'équipe de France.
-World Music, les nouvelles du reste du monde.
-Les groupies, du côté des supporters
-Solo, les plus beaux gestes du Mondial
-Chabalabala, ou connaitre la mascotte en long et en large
-Toute la gamme, les règle et les coups du handball
-Backstage, les coulisses de l'organisation
-Roadies, l'entourage des joueuses
-Playlist, l'univers musical du Mondial

mercredi 5 décembre 2007

Les Bleues en route vers Metz


« Les passagers pour le vol Air-France à destination de Paris, Charles de Gaulle son priés de se présenter porte D ». D’un coup, plusieurs joueuses françaises se lèvent, prêtes à embarquer. « Et les filles, c’est pas notre avion, on part pas tout de suite à Paris », rappelle à l’ordre Stéphanie Cano, la capitaine des Bleues, un sourire en coin. Elles ont bien failli se planter. Fou rire général.

Les handballeuses françaises doivent encore patienter un peu avant de retrouver Paris Bercy. Pour l’heure, elles quittent Pau, direction Metz, pour le tour principal de la compétition, où elles vont notamment affronter la Russie, tenante du titre et la Norvège, championne d’Europe.

Une fois dans l’avion spécialement affrété pour elles, le bon cette fois-ci, les Bleues s’installent ensemble. Laissant les joueuses croates de l’autre côté. Après la victoire hier soir contre leurs voisines dans l’avion, la nuit a été courte entre les massages et le dîner. Et le réveil difficile. Alors ce matin, les visages sont fâtigués. La jeune Allison Pineau, au regard de panthère, a pour une fois des petits yeux. Son oreiller dans les mains, elle s’endort à côté de Sophie Herbrecht. L’arrière des Bleues, feuillette tranquilement un magazine people. Ça change de l’Equipe que dévorent consciencieusement les anciennes Isabelle Wendling et Stéphanie Cano.

L’entraîneur, Olivier Krumbholz, comme à son habitude, stressé, ne tient pas en place. Il fait des allers-retours dans l’allée pour voir ses protégées. L’arrière Mariama Signate lui fait part de ses inquiétudes : « Pourquoi t’as limité mon temps de jeu hier soir ? » « Tu sais, t’es la n°2, faut que tu prennes ce qu’on te donne. Analyse pas trop, c’est moi le coach. »

Pour se consoler, la joueuse de Fleury sort son ordinateur et décide de mater un bon petit film à l’eau de rose avec Madonna et Ruppert Everett. Trop tard, l’avion amorce déjà sa descente sur Metz !
Aymeric Barrault

Katsuhiko Kinoshita, comme ça se prononce

Il fallait entendre le speaker de la salle Steredenn, à Saint-Brieuc, s’embrouiller au moment d’énoncer le nom de l’entraîneur de l’équipe d’Australie. Un régal. Lors du tour préliminaire, le coach s’est appelé tour à tour "Katuhiko Kinotshika" et "Katsushiko Kinotisha". C’est pour éviter ce genre d'accidents que Katsuhiko Kinoshita se fait appeler "Katsu".

C’est pourtant pas difficile à dire, Katsuhiko Kinoshita.
Katsuhiko Kinoshita.
Katsuhiko Kinoshita.
Tiens mais au fait, Katsuhiko Kinoshita, ça ne sonne pas exactement australien...
En effet(1), Katsu n’est pas un "Aussie". Et ce Japonais de 35 ans n’aurait jamais dû se retrouver à Saint-Brieuc ces trois derniers jours, ce qui aurait bien arrangé le speaker de la salle Steredenn.
(1) l’art de la transition est l’une des premières leçons enseignées à l’école de journalisme.

C'est tellement cool, un entraîneur qui vous reçoit en schlaps

A la base, le truc de Katsu, c’était le ballon ovale. A 19 ans, il a donc quitté son Japon natal pour le pays où le rugby est une religion, et fait ses premières armes à l’aile, au sein de l’équipe universitaire de Brisbane. Deux ans plus tard, un ami japonais en Australie le convainc de se mettre au handball avec lui. Katsu attrape le virus, progresse, et quelques mois plus tard, se retrouve propulsé entraîneur de l'équipe de l'Etat du Queensland.

L'été dernier, la fédération australienne lui propose le poste d'entraîneur-assistant de l'équipe nationale féminine. Quelques jours avant la démission, toujours inexpliquée, de l'entraîneur en place, Jacob Vestergaard. Quelques jours, surtout, avant les qualifications de la zone Océanie pour le championnat du monde en France. C'est donc Katsu qui s'y colle. Et remplit parfaitement sa mission, qualifiant pour le mondial des joueuses qu'il connaît à peine.

Bon, le bilan des Australiennes à Saint-Brieuc n'est pas fantastique :
3 matchs, 3 défaites, 106 buts encaissés, et un ticket pour Plaisir et l'alléchante "Coupe du président".

Mais l'objectif de Katsu et ses filles était bien d'engranger de l'expérience aux côtés de grandes nations telles que la Russie ou le Brésil. C'est fait. Avec, en prime, les encouragements d'une haute autorité du hand féminin, l'entraîneur russe Evgueni Trefilov. De son côté, le coach macédonien Ljubomir Savevski a assuré qu' "avec son style de jeu, l'Australie progresse et finira par obtenir des résultats."

Un bel hommage à la "Katsu-touch", un jeu à base de passes ultra-rapides, redoublées ou feintées. Une manière de se transmettre la balle qui n'est pas sans évoquer le rugby, de l'aveu du technicien lui-même.
C'est vrai, au départ, le truc de Katsu, c’était le ballon ovale.
Henri Seckel