« Les passagers pour le vol Air-France à destination de Paris, Charles de Gaulle son priés de se présenter porte D ». D’un coup, plusieurs joueuses françaises se lèvent, prêtes à embarquer. « Et les filles, c’est pas notre avion, on part pas tout de suite à Paris », rappelle à l’ordre Stéphanie Cano, la capitaine des Bleues, un sourire en coin. Elles ont bien failli se planter. Fou rire général.
Les handballeuses françaises doivent encore patienter un peu avant de retrouver Paris Bercy. Pour l’heure, elles quittent Pau, direction Metz, pour le tour principal de la compétition, où elles vont notamment affronter la Russie, tenante du titre et la Norvège, championne d’Europe.
Une fois dans l’avion spécialement affrété pour elles, le bon cette fois-ci, les Bleues s’installent ensemble. Laissant les joueuses croates de l’autre côté. Après la victoire hier soir contre leurs voisines dans l’avion, la nuit a été courte entre les massages et le dîner. Et le réveil difficile. Alors ce matin, les visages sont fâtigués. La jeune Allison Pineau, au regard de panthère, a pour une fois des petits yeux. Son oreiller dans les mains, elle s’endort à côté de Sophie Herbrecht. L’arrière des Bleues, feuillette tranquilement un magazine people. Ça change de l’Equipe que dévorent consciencieusement les anciennes Isabelle Wendling et Stéphanie Cano.
L’entraîneur, Olivier Krumbholz, comme à son habitude, stressé, ne tient pas en place. Il fait des allers-retours dans l’allée pour voir ses protégées. L’arrière Mariama Signate lui fait part de ses inquiétudes : « Pourquoi t’as limité mon temps de jeu hier soir ? » « Tu sais, t’es la n°2, faut que tu prennes ce qu’on te donne. Analyse pas trop, c’est moi le coach. »
Pour se consoler, la joueuse de Fleury sort son ordinateur et décide de mater un bon petit film à l’eau de rose avec Madonna et Ruppert Everett. Trop tard, l’avion amorce déjà sa descente sur Metz !
Aymeric Barrault